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Syrens Call - Interview @ Raismes Fest (Raismes, FR) - 09.09.2007

On this second day of the Raismes Festival, all the band members of the french band Syrens Call took the time to answer our questions about their 10th anniversary, their musical background, as well as their planned future. For now the interview is only available in french, but the english version will be online as soon as possible.


Syrens Call
Metal-Ways : Cette année, Syrens Call fête son 10ème anniversaire, pourriez-vous nous présenter une brève biographie du groupe ?

Stéphane : Tout commence en fin d'année 1997, Sébastien (batteur) et moi (guitare rythmique), on se connaît depuis 20 ans. On a d'abord créé un premier groupe qui s'appelait Syren, en hommage à Savatage, un groupe qu'on adore. Puis, nous avons créé Snailbooster, un groupe de heavy metal, et ensuite Syrens Call. Au départ, le groupe était composé de Sébastien, moi, et très vite est arrivé Thibault à la guitare solo, ensuite Valérie au chant, et à la basse, quelques mois plus tard : Eric. On était donc 5 au début.

M-W : L'idée était dès le départ de créer un groupe à chanteuse ?

Sébastien : Nos groupes précédents étaient sans chanteuse, on jouait plus dans le style heavy métal classique, et on a décidé de prendre une orientation un peu plus prog, toujours heavy, mais avec des petites touches prog.
à l'époque, il y a 10 ans, il n'y avait pas beaucoup de groupes à chanteuses, on était originaux à cette époque-là, et je pense qu'on avait bien choisi puisqu'on voit que ça s'est complètement développé aujourd'hui.

Stéphane : Il y a donc un premier album qui est sorti sous cette line-up en 2000. Strange Reality, enregistré fin décembre 1998, est le tout premier titre au studio LB Lab, chez Stéphane Buriez. Eric, notre bassiste, n'était pas encore dans le groupe.

Sébastien : à l'origine, on ne parlait pas vraiment d'un album, c'était plus une démo qu'on avait enregistré pour nous démarcher, pour se faire un peu connaître... Un jour, on est allés jouer à Charleville Mézière, et on a rencontré Alain Ricard, le manager de Brennus, qui nous a dit que notre album l'intéressait, qu'il ne fallait pas le sortir en auto-production. On a donc signé notre premier contrat chez Brennus à cette époque.

M-W : Est-ce que c'est cet album qui a été diffusé dans 15 pays ?

Sébastien : Exactement, c'est celui-là, ça a bien démarré. On était très étonnés, car au départ, avec pour projet de faire une démo, on n'avait pas forcément une production exceptionnelle, mais ça s'est vendu, il y a des licences qui sont parties au Brésil.

M-W : Du coup, vous avez tournés un peu en Europe, ou vous êtes restés en France ?

Syrens Call : On n'a pas tourné en Europe car Brennus est un label de distribution, mais il n'est pas tourneur. Il ne pouvait pas nous aider d'un point de vue concerts.

Donc pour continuer sur l'historique, après ce premier album, Fantasea, premier album qui contient des mélodies de claviers que nous avions composées et que nous avions jouées, sans une super dextérité. Sur scène, c'était de la programmation, des samples, on n'avait pas de clavier à part entière.

On s'est ensuite attaqués à la composition du 2ème album, Emoceans, en 2004. Après avoir composé la plupart des titres, on a intégré dans le groupe Frank au clavier. On a eu cette opportunité car on a fait un concert avec son ancien groupe, Aquila, et on a appris que Frank quittait le groupe. Il a apporté un plus indéniable à Syrens Call.

Frank : Avec Emoceans, il n'y avait rien de fait au clavier, et j'ai proposé mes compositions. J'ai participé plus particulièrement à un morceau qui était pas composé : The Start Of A New Story, qu'on a joué tout à l'heure.
Syrens Call : La chanteuse était toujours Valérie, Emoceans nous a amené à quelques sommets puisqu'il nous a emportés au Metal Female Voices en novembre 2004 en Belgique, avec Nightwish.

C'était le sommet sous l'ère Valérie et juste après on s'est séparés de notre première chanteuse. On a recruté Soraya six mois plus tard, en Juin 2005. Il y a eu une petite période de recherche, on a auditionné plusieurs chanteuses, et Soraya est sortie du lot. Ce qui est bien c'est, qu'entre temps, cela nous a permis de composer les chansons qu'on retrouve sur notre EP Against Wind and Tide, sorti en 2006. On voulait sortir quelque chose assez rapidement avec Soraya, pour rester dans le courant d'actualité.

M-W : Comment décririez vous le style du groupe ?

Sébastien : Parmi les groupes à chants féminins, beaucoup sont à chant lyrique, c'est assez à la mode, et on se démarque peut être de ce côté-là, en ayant un chant plus rock, et des compositions avec de nombreux solos, en opposition avec des groupes plus symphoniques, avec beaucoup d'orchestration mais moins de solos.

C'est du heavy prog FM. Puissance, mélodie, émotions.

M-W : à part la Belgique, vous n'avez pas fait de dates à l'étranger, c'est quelque chose qui vous attire j'imagine ?

Sébastien : Bien sûr, si la possibilité nous est donnée. Dans le groupe, à part Soraya, on ne vit pas de la musique, on travaille tous, donc il faut gérer les emplois du temps de chacun, trouver un équilibre, mais bien sûr si une belle opportunité se présentait. Si on nous proposait un concert dans le Sud de la France par exemple, ce serait à étudier :)

M-W : Combien de fois avez-vous participé au Raismes Festival ?

Syrens Call : Trois aujourd'hui !

M-W : Qu'avez-vous pensé du public aujourd'hui ?

Syrens Call : Nous on était ravis, on est les régionaux de l'étape, donc on avait un peu rameuté le fanclub, il faut bien le reconnaître. Ouvrir un festival, c'est toujours très difficile, surtout le 2ème jour car les gens ont déjà pris pas mal de décibels la veille, mais il faut réussir à les réveiller et j'avoue qu'on était ravis d'avoir cet accueil là !

M-W : Avez-vous une préférence entre les concerts en salle et les festivals?

Syrens Call : C'est différent, si on pense plus au public, en extérieur le son sera toujours un peu plus perdu, et de moins bonne qualité que dans une salle. Ca dépend beaucoup des conditions techniques, du public... Les 2 sont intéressants, ce qui compte c'est de pouvoir jouer dans de bonnes conditions, de se faire plaisir, et que les gens apprécient.

M-W : Parmi la programmation du festival, quels groupes se rapprochent le plus de vos goûts musicaux ?

Stéphane : Moi il y en a 3 : Delain, Gotthard et After Forever.
Frank : Et moi ce sera vraiment Gotthard, à 6h10 je serai devant la scène.
Sébastien : Moi ce sera Delain et After Forever, et ce n'est pas encore ce que je préfère, mais ça se rapproche.
Eric : Et moi pareil : Delain et After Forever, un petit peu Therion, mais sans plus.
Soraya : moi je connais rien donc... (rires) j'aime bien Within Temptation, mais ils ne sont pas là.

M-W : Et (à Soraya) tes goûts musicaux ?

Soraya : J'aime bien la folk mais ça n'a rien à voir, Country, Folk. Jewel ! Puis niveau métal, Evanescence, Within Temptation, Stream Of Passion, Lunatica aussi, mais c'est tout ce que je connais.

M-W : Par contre en écoutant Emoceans, je me suis demandé si vous aviez été influencé par The Gathering, sur un ou deux morceaux.

Syrens Call : Pas du tout ! Zéro ! Legasea peut être, on l'a jouée tout à l'heure. On n'est pas du tout influencés, car moi, personnellement, j'aime pas. Par contre on a mélangé des influences de plusieurs styles musicaux qui nous plaisent. Ce n'est pas du prog métal technique pur et dur, on va chercher des trucs dans le heavy, l'atmosphérique...
Il y a des passages trashs de guitares, ça me fait penser à Testament, et on est très très loin de ce style là, mais y'a des passages très rythmés. Il y a des passages FM... On pioche un peu partout. Il y a vraiment des influences très diverses dans le groupe, on n'écoute pas tous la même chose, ce qui amène cette diversité dans les compositions.

On change aussi les méthodes de composition parfois pour arriver à des résultats complètement différents. L'exemple est July 69, qui est sur Emoceans, il a été composé à partir d'une ligne de basse.
Eric a amené un riff de basse, et à partir de ça, durant une ou deux répétitions, on a un peu improvisé dessus, et il en est sorti ce morceau, qui est totalement différent des autres morceaux de Syrens Call, il y a une couleur différente, et ce morceau est assez drôle, car il y a toute une première partie composée à partir du riff de basse, et une 2ème partie beaucoup plus néoclassique, avec des solos.

C'est un peu ça Syrens Call, on ne veut pas être calibrés dans un style particulier.

M-W : Soraya, toi par contre, tu vis de la musique, raconte nous un peu.

Soraya : En dehors, je fais des premières parties d'artistes de variétés, qu'on appelle has been, mais ils ne sont pas forcément has been. Je fais du transformisme dans un dîner spectacle sur Lille.

M-W : En quoi ce que tu fais en dehors t'apporte-t-il quelque chose de positif pour Syrens Call ?

Soraya : Dans le dîner spectacle, ce qui m'aide, c'est la proximité avec le public, parler avec eux pour qu'il y ait un échange. Après, les spectacles pour enfants, ça n'a un peu rien à voir, à part pour la technique vocale, l'expérience.

M-W : L'actualité du groupe : vous allez sortir un DVD, quand exactement ?

Syrens Call : On l'a enregistré le 3 mai, à notre concert pour le 10ème anniversaire : que du Syrens Call pendant 2h20 à peu près, sans première parties, avec des passages acoustiques, des invités... On est en train de monter le dvd, de mixer le son... Il devrait sortir fin 2007, début 2008. Pour tout dire, on change de label, donc on est en négociations pour savoir où il va sortir.

M-W : Votre dernier cd était un EP, avez-vous déjà commencé à réfléchir au prochain ?

Syrens Call : Le processus de composition est déjà bien avancé. On va essayer de composer le plus possible, pour garder le meilleur du meilleur pour cet album, alors que jusqu'à présent, chaque morceau composé était sur l'album, on n'avait pas vraiment de chansons en stock. L'idée était d'arrêter les concerts après celui d'aujourd'hui pour pouvoir se consacrer à temps plein à nos projets : dvd, 3eme cd, et un acoustique qu'on a commencé à enregistrer. Mais on nous a proposé la 1ère partie de Symphony X le 14 Octobre à Lille, donc on ne peut pas refuser un truc comme ça.

M-W : Comment se passe la composition, vous êtes plusieurs à travailler dessus ?

Sébastien : Thibaut peut ramener un morceau pratiquement complet, moi de même, Thibaut et Stéphane parfois. Ca vient souvent des 2 guitaristes, on peut se voir souvent donc on compose, pas forcément des morceaux complets, mais des riffs, Frank aussi de son côté. Et quand on se voit tous ensemble, on met tout en commun, et on en sort avec des morceaux. Tout le monde a mis la main à la pâte. Frank : Pour le prochain album, moi je testerai bien de partir d'un texte de Soraya. C'est vrai que la manière de composer c'est toujours la musique, et ensuite on vient poser le texte. On n'a encore jamais fait l'inverse.

M-W : Donc Soraya, c'est toi qui écrit les paroles, d'où te viennent tes sources d'inspiration ?

Soraya : Mes textes sont plutôt introspectifs. J'extrapole un peu mais ça part du vécu.

M-W : Le métal à chant féminin a bien émergé ces dernières années, est-ce que ça vous a plutôt ouvert des portes, ou plutôt desservi ?

Syrens Call : Je pense qu'on n'aurait déjà pas joué au Metal Female Voices si ce style ne s'était pas développé :) C'était une belle opportunité, l'interview d'aujourd'hui aussi.
Comme on le disait tout à l'heure, on essaie de garder une certaine originalité par rapport à la grande masse des groupes à chanteuses, donc le fait que ça se démocratise ne nous nuit pas du tout.

M-W : Parmi les concerts que vous avez donné, un concert se détache-t-il du lot ?

Syrens Call : Le concert des 10 ans, le plus chargé en émotion. Et mention spéciale pour aujourd'hui quand même.

M-W : Et parmi les concerts auxquels vous avez assisté ?

Stéphane : Stratovarius, au Splendid à Lille, en 2001, tournée Infinite.
Thibaut : Stratovarius aussi, même date : la magie du son, du visuel, la performance des musiciens.
Frank : La tournée d'Ayreon, Star One, Belgique.
Soraya : Mylène Farmer du point de vue du show.
Sébastien : Stratovarius aussi, mais celui où je me suis vraiment éclaté : Pink Cream 69 au Raismes fest il y a quelques années.
Eric: Ronnie Dio au Splendid, une légende, Glenn Hughes hier pas mal aussi, respect.

M-W : Avez-vous déjà sorti un clip pour accompagner un single ?

Sébastien, Frank : Ce n'est pas un single à part, mais un clip a été fait sur Run & Call, dispo sur la piste multimédia du cd Against Wind And Tide. C'est un titre qui a été un peu mis en avant, diffusé plus que les autres, choisi pour la bande promo du Raismesfest cette année. C'est un peu notre titre phare, et c'est aussi pour ça qu'on a choisi de finir le concert avec aujourd'hui.

M-W : Pour conclure, un peu de pub ?

Syrens Call : Ne résistez pas à l'appel des sirènes. Pour ceux qui aiment la puissance et la mélodie, c'est le meilleur alliage. Emotion/Puissance/Mélodie !!! Sébastien : Ce qu'on espère, c'est susciter chez les gens l'envie d'écouter. On peut ne pas aimer, mais qu'on nous donne une chance.


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